Music for the Soul
Musicalement parlant, avec « Break my Soul », Bey en profite pour remettre sur le devant de la scène un mouvement musical underground longtemps méconnu dans son propre pays, la House. Courant né à la fin des années 80 sur les cendres du disco dans les clubs gay de NYC, Miami et Chicago, essentiellement porté par les communautés noire et latina où régnait un vrai vent de folie queer, une soif de liberté et de mélange des genres. Vous aurez surement reconnu dans « Break my Soul » le sample de « Show me Love », de Robin S, bon gros hit de club comme on en fabriquait à la pelle en 1993 dans les studios d’enregistrement de la East Coast à l’époque. De la house music pure, faite de basses et de paroles qui invitent à oublier les chagrins d’amour, les dures semaines de taff et la mort qui rôde – l’épidémie faisait alors rage à New York. Les plus mélomanes d’entre nous auront peut-être reconnu également les paroles du tube « Explode » (2014) de Dj Freedia, « Explode » (2014), icône de la Bounce music et activiste queer.
« Release ya anger, release ya mind
Release ya job, release the time
Release ya trade, release the stress
Release the love, forget the rest »
Un clin d’oeil à la communauté LGBTQIA+ qui, en plein mois des fiertés, n’est pas passé inaperçu. Well done B.