Mixte Magazine

1. Forza Azzurri

À Milan comme dans le reste de l’Europe, le ciel était d’un bleu intense, caniculaire. Une tonalité vibrante qu’on a retrouvée sur les podiums… Depuis quelques saisons déjà, le bleu confirme sa place comme couleur du moment, peut-être par son universalité, et par les nombreux messages évoqués par l’azur : l’aspect positif du ciel bleu, la mélancholie de l’azur, nos inquiétudes communes pour nos océans et notre atmosphère générale. Chez Fendi, le podium lui-même ressemblait à un ciel inversé. Chez Versace, le bleu était électrique, chez MSGM ou Prada, il venait par petites touches, comme pour apporter une bouffée d’air frais bienvenue.

2. Art Attack

Le podium n’est jamais bien loin du musée. Présent pour la première fois au calendrier milanais, le toujours cérébral JW Anderson a multiplié les références pour une collection aux airs de happening conceptuel. Si un autoportrait de Rembrandt jouait les selfies avant l’heure, détourné en imprimé sur pulls, jeans ou chaussures, Jonathan Anderson a aussi joué avec la théâtralité avec des pièces sculpturales où venaient se briser un BMX ou un skateboard. Approche moins frontale mais tout aussi graphique chez Moschino, où Jeremy Scott a puisé dans les archives de l’illustrateur Tony Viramontes pour créer des looks comme crayonnés à même le corps.

3. He’s Electric

Tonalités fluorescentes, imprimés vibrants à en faire cligner des yeux… Certains n’avaient pas hésité à mettre les doigts dans la prise pour donner de l’impact à leurs collections. Jamais la dernière à opter pour cet excès visuel, Donatella Versace proposait des silhouettes puisant dans des imprimés initialement dédiés à la maison – fresques romaines, bustes impériaux – en les twistant avec des splashs généreux de corail, jaune fluo ou bleu vif. Chez MSGM, imprimés tropicaux et mailles palmier rivalisaient de luminosité pour une collection fraîche et juvénile. Même chez Prada, les tons électriques servaient de contrepoint à la noirceur du cuir dans des silhouettes faussement classiques.

4. Is Skin In?

Tonalités fluorescentes, imprimés vibrants à en faire cligner des yeux… Certains n’avaient pas hésité à mettre les doigts dans la prise pour donner de l’impact à leurs collections. Jamais la dernière à opter pour cet excès visuel, Donatella Versace proposait des silhouettes puisant dans des imprimés initialement dédiés à la maison – fresques romaines, bustes impériaux – en les twistant avec des splashs généreux de corail, jaune fluo ou bleu vif. Chez MSGM, imprimés tropicaux et mailles palmier rivalisaient de luminosité pour une collection fraîche et juvénile. Même chez Prada, les tons électriques servaient de contrepoint à la noirceur du cuir dans des silhouettes faussement classiques.

5. White Spirit

Les crop tops et les vêtements-sculptures, c’est bien, mais une fashion week ne serait rien sans ses incontournables. L’élégance masculine italienne est légendaire, et les propositions de Giorgio Armani, Tod’s et Brunello Cucinelli étaient là pour le rappeler. Monsieur Armani s’est amusé cette saison à travailler autour d’une « gio-métrie », utilisant lui aussi le bleu comme couleur phare. Ailleurs, la tendance était à l’épure, avec un blanc immaculé comme fil conducteur chez Cucinelli ou Missoni.

6. Funny Gucci

Ha Ha Ha : c’est le petit nom de la collection masculine présentée par Gucci pendant ce calendrier milanais. Si les silhouettes affirment leur humour par les partis-pris ludiques qui sont la signature visuelle d’Alessandro Michele (imprimés inattendus, palette de couleurs contrastées…), l’onomatopée vient en fait des initiales des prénoms du directeur artistique et de Harry Styles, star mondiale au style unique dont l’affection pour la maison Gucci ne fait aucun secret. Harry vient justement de démarrer la tournée de son nouvel album, et son vestiaire de scène comportera sans aucun doute des pièces de la collection.

7. Le Pitti Uomo porté par la Grace

Impossible d’évoquer la saison milanaise sans faire un retour sur l’événement phare du Pitti Uomo, la présentation Wales Bonner. Pour sa créatrice Grace Wales Bonner, l’invitation était l’occasion de souligner des liens entre histoire africaine et tailoring occidental, que ce soit par des collaborations avec des artisans du Ghana ou du Burkina Faso, ou à travers le choix du lieu lui-même, un palazzo ayant appartenu au premier dirigeant florentin issu de la diversité, Alessandro de Medici, assassiné en 1537. La gagnante du Prix LVMH 2016 confirmait ici la force de sa vision créative et sa proposition impactante pour un style masculin hybride.