© Adrien Dirand

Les deux maisons de couture unissent leur force pour une double exposition, l’une à la Galerie Dior et l’autre à la Fondation Azzedine Alaïa. L’occasion de (re)découvrir de nombreuses archives historiques de la mode.

© Adrien Dirand

Certain·e·s collectionnent les bracelets de festival, d’autres les créations de haute couture. C’est le cas de monsieur Azzedine Alaïa qui a patiemment collectionné les créations de Christian Dior, une centaine d’entre elles sont exposées à la Galerie Dior jusqu’au 3 mai 2026. Ouverte en 2002, le musée de la maison se voit donc enrichi de la collection privée du créateur franco-tunisien, passé cinq jours en stage chez le grand couturier en 1956, alors qu’il venait d’arriver à Paris soit un an avant la mort de Christian Dior.

© Adrien Dirand

De l’histoire personnelle de la famille Dior aux débuts du créateur chez Lucien Lelong dans les années 40, l’exposition se déploie de salles en salles et témoigne de la passion de Christian Dior pour les fleurs, les tailles fines et les détails. On découvre les manifestes de défilés distribués au public à l’époque, des images d’archives ainsi que 140 pièces dont 101 appartenant à Azzedine Alaïa. C’est la première fois que la maison expose autant de looks de monsieur Dior et on peut aussi y admirer ceux de Marc Bohan, Yves Saint Laurent ou encore John Galliano, tous passés aux commandes de la création de la maison Dior.

© Adrien Dirand

L’exposition propose ainsi un dialogue entre les modèles d’Azzedine Alaïa et ceux que le couturier a collectionnés de Christian Dior et met en lumière des conceptions du style et de la création qui, bien que séparées parfois par plusieurs décennies, se répondent, s’unissent ou se confrontent, témoignant d’une sensibilité partagée au fil du temps.

© Adrien Dirand

À partir du 15 décembre, la Fondation Alaïa dévoilera à son tour un parcours intitulé “Azzedine Alaïa et Christian Dior, deux maîtres de la couture” où 30 tenues Dior appartenant au couturier seront exposées aux côtés de ses propres créations. “Les modèles de Christian Dior témoignent de la quête incessante à laquelle Azzedine Alaïa s’était consacré sans relâche. À la recherche des mystères des robes et des structures délicates qui font tenir debout les jupons vaporeux, il a habilement assemblé les objets de ses rêves d’adolescent”, a déclaré Olivier Saillard, directeur de la Fondation Azzedine Alaïa.

© Adrien Dirand