Mixte Magazine

Qu’il nous évoque une douce nuit à la campagne ou un set design cottagecore, l’imprimé toile de Jouy peut aussi s’appliquer à la haute joaillerie. Né au XVIIIème siècle dans une manufacture de Jouy-en-Josasse, le motif aux paysages et petits animaux illustrés s’est vu approprié par la maison Christian Dior comme l’une de ses marques de fabrique dès les années cinquante lorsqu’il se décline sur tout le mobilier de la boutique Colifichets à l’initiative du peintre Christian Bérard. Aujourd’hui, Maria Grazia Chiuri le détourne allègrement sur le prêt-à-porter tout comme Victoire de Castellane, directrice artistique joaillerie de la maison depuis 1999, avec ce premier chapitre de la collection “Diorama & Diorigami”.

Nature Couture

Écureuils, cygnes, lapins, chouettes, biches et végétation luxuriante, la collection est une promenade dans le jardin de Milly-la-Forêt, ponctuée de rubis, de saphirs et de diamants, autant de pierres travaillées par la glyptique, une méthode consistant à graver ou sculpter des pierres précieuses. Et qui dit monde végétal dit émeraude, ici sublimée par la masterpiece, le collier Diorama et Diorigami en or jaune et or blanc, diamants, émeraudes, saphirs jaunes, grenats tsavorites, perles de culture blanches et chrysoprases, habité par toute une faune fantasmée.

Jardin à l’italienne

Pour sublimer ces joyaux, qui de mieux que la lumière de la Toscane, filtrée par les cyprès de la basilique Santa Maria Novella à Florence dont les jardins sentent bon les orangers, tout comme la collection intitulée Diorama (vous l’avez ?). Présentée via un défilé, la partie prêt-à-porter a aussi mis la main à la pâte : pantalons Capri néo-sixties, irrésistibles bustiers Bar, jacquards tissés, failles moirées, jupes de soirée… C’est tout l’art de la dolce vita que Dior a voulu célébrer.