Mixte Magazine

Dior n’a pas 99 problèmes mais plutôt 99 artistes réuni·e·s en dix ans autour du projet Dior Lady Art, véritable travail de curation pour la maison. Depuis 2016, la maison française propose chaque année à une sélection d’artistes de transformer le sac emblématique Lady Dior et d’y infuser leur univers. Peintres, plasticien·ne·s, sculpteur·rice·s, il·elle·s sont invité·e·s à considérer le sac comme une toile vierge pour l’élever au rang d’œuvre d’art.

Né en 1995 et baptisé en hommage à Lady Diana, le sac Lady Dior a cette particularité d’être rectangulaire avec des lignes arrondies, d’exister en plusieurs volumes et de détenir de nombreuses subtilités architecturales (en hommage à la première vocation professionnelle de Christian Dior). Il est donc l’objet idéal et devient polymorphes sous les métamorphoses artistiques de grands noms de l’art contemporain dont les travaux sont désormais rassemblés dans un beau livre, “Dior Lady Art”, tout juste publié à l’occasion des 10 ans de ce projet.

Pour le cru de 2025, le peintre haïtiano-américain Patrick Eugène le pare de perles, de cuir, de raphia et de bambou ; l’artiste abstraite chinoise Ju Ting, elle, le renforce de couches de peinture épaisses et de perles tubes ; quant à Eva Jospin, collaboratrice régulière de la maison Dior, elle y appose son univers naturo-architectural en trois dimensions.

Parmi les artistes invité·e·s cette saison,  on compte une autre française : la peintre Inès Longevial. Cette dernière propose par exemple une lecture colorée et contrastée, où les visages sont au cœur des couleurs, à l’image de ses fameuses toiles. Marc Quinn, artiste contemporain majeur qui exploite aussi bien la sculpture, la peinture et le dessin et qui avait déjà conçu une collection pour la première édition de Dior Lady Art, participe à nouveau au projet avec cinq nouvelles créations. Pour l’occasion, il a transformé l’empreinte digitale de monsieur Dior en sculptures, travaillé le motif de l’iris humain généré par intelligence artificielle ou encore décliné ses propres recherches autour de l’orchidée.

Enfin, que ce soit Jessica Cannon, Lakwena, Sophia Loeb, Lee Ufan, Alymamah Rashed, chaque artiste a eu la possibilité de proposer sa vision et sa propre version du sac Lady Dior. Preuve de plus, s’il en fallait une, qu’en terme de création, Dior est devenu un maître en la matière et nous prouve par la même occasion que l’art et la couture peuvent réellement former ensemble un terrain de jeu créatif infini.

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