Le jury – élément clé du show, chargé de désigner la queen la plus démente de la sélection – a été révélé en mars dernier. Aux commandes ? Nicky Doll, drag queen incontournable de Paris à NYC et participante dans la saison 12 de l’émission de Drag Queen, Kiddy Smile, éminence de la scène ballroom française et figure de l’empowerment queer et Daphné Burki. L’annonce du tournage de l’émission, alors que le casting était encore inconnu, avait créée une vague d’inquiétude dans le milieu drag. Quelle représentation l’émission allait-elle donner de celui-ci ? “La scène drag française va de la queen policée à a queen très politisée. Je crains que l’émission ne représente qu’une seule vision du drag français, celle qui colle au format du programme”, s’inquiétait alors Vajinette de la Vologne, vainqueure de la 3ème édition du concours Drag Contest, lancé sur Insta. D’autres craignaient un nombrilisme parisien au détriment d’autres scènes, comme Lyon, réputée pour être plus queer et plus punk. Le suspens est tombé il y a quelques jours avec la révélation des queens retenues au casting. Sur 450 prétendantes au trône, 10 queens ont été retenues pour participer à la compétition. Parmi elles, des représentantes de la scène parisienne foc, mais aussi de Clermont-Ferrand, Bordeaux et Toulouse, une femme trans, La Briochée et deux queens racisées. Peut mieux faire niveau représentation, mais pour une première, c’est déjà pas mal, en sachant qu’il aura fallu 13 saisons pour l’émission mère de Ru Paul aux Etats-Unis pour voir une femme trans dans les rangs de la compétition. La petite soeur française de RuPaul Race Drag affiche visiblement la volonté de ne pas tomber dans les mêmes écueils que l’émission américaine…