Article publié
le 08 janvier 2025
Déjà présentée au Palazzo Reale de Milan, l’exposition qui regroupe plus de 200 créations et de 300 accessoires de la maison italienne débarque à Paris du 10 janvier au 31 mars 2025. Elle est l’une des plus attendues de l’année et ses 1200 m2 de scénographie méritent le détour (et un peu de temps).
On n’avait jamais vu d’aussi près les robes ornées de broderies, dentelles et autre artisanat ultra fin, inspirées par l’histoire de l’art italien et sa culture ancestrale. Que cela soit les créations des collections Alta Moda, Alta Sartoria ou Alta Gioielleria, ici repose toute l’âme ritale et drama de Dolce&Gabbana. Architecture, mosaïque, opéra, théâtre, design… Les créations de la maison italienne sont depuis toujours intrinsèquement liées à l’art et rendent hommage à la culture italienne dans toute sa splendeur. Ainsi, on passe de l’iconographie de la Renaissance aux silhouettes représentant les dieux et les déesses antiques, avant de déambuler parmi les mosaïques byzantines de la Basilique Saint-Marc ou la faïence multicolore du folklore sicilien (qui a aussi rhabillé des cafetières italiennes et des frigos Smeg).
Conçue par l’historienne de la mode Florence Müller (à qui l’on doit aussi les expositions « Yves Saint Laurent : Rétrospective », au Petit Palais ; « Christian Dior, couturier du rêve », au Musée des Arts Décoratifs, à Paris ou encore « Dior, from Paris to the World », au Denver Art Museum), l’exposition retrace différents parcours et moments de la maison jusqu’à l’ultime chemin parsemé de “veuves noires” conduisant à l’atelier, dernière étape de cette longue rétrospective où des couturières brodent la dentelle et les détails en live.
Si le savoir-faire à l’ancienne est célébré sous toutes ses formes – la mosaïque, la broderie ou encore le verre – on est aussi soufflé·e·s par ses silhouettes issues de la pièce Baroque Blanc, surmontées de chérubins ou moulées de corsets réalisés en 3D et rendant hommage aux décorations en stuc, en vogue aux XVIIème et XVIII ème siècle en Sicile.
On termine la visite par s’ambiancer sur une valse de Nino Rota, issue du film Le Guépard dans la salle dédiée aux costumes baroques, inspirés par l’opéra italien et le film de Visconti, en ayant le sentiment d’avoir voyagé à la fois dans le temps, en Italie et dans l’une des plus grandes archives de la mode du 21ème siècle. Et on l’aura pas volé (contrairement à Kim ou Kourtney, choisissez votre camp).
“Du cœur à la main, Dolce & Gabbana” au Grand Palais du 10 janvier 2025 au 31 mars 2025, dolcegabbana.com
Pour la première fois, le créateur californien bénéficie d’une rétrospective au Palais Galliera. Quatre salles, plus de cent silhouettes, des documents d’archives inédits, et des créations spécialement conçues pour l’occasion : du 28 juin 2025 au 4 janvier 2026, l’exposition Temple of Love investit l’intégralité du musée parisien. Plus qu’un accrochage, un manifeste.
Quatre ans après sa disparition, le designer et architecte visionnaire fait l’objet d’une une rétrospective au Grand Palais à Paris. Baptisée “Virgil Abloh: The Codes”, cette exposition d’envergure rend hommage à l’homme qui a bousculé les frontières entre mode, design et architecture.
Alors que le Louvre s’apprête à connaître un vaste plan de rénovation de grande ampleur, le musée le plus visité de France dévoile sa première exposition de mode “Louvre Couture : Objets d’art, objets de mode“, à découvrir jusqu'au 21 juillet 2025. Visite privée.