Fortes, fatales, aimantes, lascives, démoniaques ou encore tentatrices, les femmes ont été représentées de multiples manières dans l’art à travers les siècles, souvent pour répondre à une seule vision du monde : celle du patriarcat. Interrogeant les questions de genres, de sexualité, de plaisir, de pouvoir et les mythes qui façonnent nos sociétés, “The Infinite Woman” met en lumière les différents regards posés sur les femmes à travers un parcours d’œuvres. Pour rassembler ces artistes, la Villa a fait appel à Alona Pardo, commissaire d’exposition aussi à l’origine de “Masculinités”, rétrospective présentée à Arles en 2021 qui interrogeait les multiples façons d’être un homme. Au fil de ce parcours constitué de plus de quatre-vingt œuvres, les visiteur·se·s partent à la rencontre de multiples figures féminines : femmes sacrées et nourricières (Sandro Botticelli), sirènes indépendantes (Kiki Smith, Sofia Mitsola), femmes-araignées (Louise Bourgeois) ou encore objet de désir (Roy Lichtenstein). À l’heure où l’inquiétante percée des partis fascistes en Europe menace plus que jamais les droits des femmes et des minorités, “The Infinite Woman”, apparaît comme un statement artistique et politique pour reconnaître et célébrer toutes les féminités.