Virgil Abloh continue de nous faire tellement vibrer qu’on en oublierait presque sa disparition tragique le 28 novembre dernier. À croire que certaines personnalités, en laissant un héritage si incroyable derrière elles, accèdent à l’immortalité. Après le défilé spectaculaire présenté par le studio Homme de Louis Vuitton mettant en scène la collection SS23 et tous les codes de l’univers du designer américain, c’est le célèbre Brooklyn Museum de New York qui a inauguré il y a une dizaine de jours une exposition célébrant son héritage intitulée « Figures of Speech ». Une exposition évènement qui revient sur deux décennies de travail, de ses premiers brouillons de lycéen jusqu’aux pièces qu’il a créées pour Louis Vuitton et sur laquelle Virgil collaborait depuis trois ans, jusqu’à sa mort. Organisée en plusieurs blocs thématiques (mode, musique, design, architecture), « Figures of Speech » rappelle que Virgil Abloh était un artiste inclassable, défini par son refus des limites. Tantôt directeur artistique, DJ, styliste, designer, architecte, Abloh aura marqué et influencé chacun des domaines auquel il se sera frotté. “Quand on regarde l’ampleur du travail qu’il a accompli, c’est vraiment stupéfiant,” explique Anne Pasternak, directrice du Brooklyn Museum. “Je n’ai pas d’autre artiste en tête qui a su travailler de façon aussi brillante avec autant d’industries créatives différentes. Chaque fois qu’il a voulu jouer avec les conventions, et qu’il les a renversées, il a su apporter une nouvelle dimension à des choses très familières. Et sans jamais abandonner ses critères d’excellence.”