Inclassable, quelque part entre la photo de mode, le reportage et la portraiture classique, Olgaç Gozalp a su séduire le monde de l’art et celui de la mode avec ses clichés qui subliment des personnages qui n’auraient pas forcément leur place dans des séries mode aux yeux de la grande majorité des directeurs.rices de casting. Né à Konya en Turquie et basé à Londres, Olgaç a été exposé entre les murs de musées et galeries d’art à Istanbul, Los Angeles, Londres ou encore Berlin. Il a été publié dans des publications comme M le monde, Dazed, et a photographié des campagnes pour Alexander McQueen, Selfriges, Camper, Carven ou encore plus récemment GmbH. Passionné de théâtre depuis son enfant, il a gardé de ces années passées sur les bancs de l’école de théâtre de sa ville natale le goût et la maîtrise de la mise en scène qu’il met désormais au service de la photographie. Perpétuellement en quête de magie ordinaire, de la Jordanie à Singapour en passant par Le Cap en Afrique du Sud, ses images mélangent les races, les genres et les représentations. Sous son oeil, le banal devient beau et le convenu se fait étrange. « La mode montre toujours de jolies personnes dans des contextes classiques en train de porter les habits qu’elle cherche à promouvoir, et rarement ceux ou celles qui les portent réellement. Ce sont ces gens là que je cherche à montrer », explique Olgaç Ozalp quand on l’interroge sur l’intention derrière ses clichés non conventionnels. Dans ses clichés, les pépés des campagnes turcs et les bad boys des banlieues d’Istanbul mettent à l’amende les soeurs Hadid et autres mannequins des sempiternels clichés de mode. La singularité se mélange avec le second degrés et de là, jaillit le sublime.