6. Les toutes premières fois
C’est leur première fois à Paris, ou leur première fois tout court et on salue ces baptêmes du feu accomplis avec brio. D’abord Marni, avec à sa tête, Francesco Risso qui se sent “d’humeur flâneuse”. Après New York et Tokyo, la marque vient renaître à Paris et plus particulièrement dans l’hôtel particulier de Karl Lagerfeld, avec une collection arc-en-ciel, vitaminée comme un paquet de Skittles et électrifiée par des variations extrêmes des proportions, parfois mini, parfois maxi. “Nous devrions déshabiller nos esprits et rhabiller nos sens.”, a commenté Francesco Risso, et ça fait sens. Dans un style plus minimaliste, Peter Do a (encore) frappé, avec son sens du graphisme et du tailoring chic, c’est droit, clair, net et précis, un peu à l’image de cet insatiable créateur qui a soufflé en backstages vouloir “faire des vêtements d’adultes”. Lauréat du prix spécial de l’ANDAM, Duran Lantink a présenté son premier défilé au calendrier officiel. La collection, tout en fleurs et en rondeurs, tels des bouées de sauvetage sont autant de silhouettes difformes qui font la signature du créateur allemand et qui questionnent notre rapport à la norme. Parmi les petits nouveaux, on applaudit également le travail de Marie Adam-Leenaerdt. Cette jeune designer belge a présenté à la maison des métallos, une collection composée de power suits, de robes fluides et pièces sculpturales.