1. En ouvrant une boutique de fetishwear à Londres
Née dans un petit village du comté de Derbyshire (centre de l’Angleterre), Vivienne Westwood est l’aînée d’une famille modeste de trois enfants. Elle quitte sa région natale à 17 ans pour Londres où elle étudie la mode et rencontre Malcolm McLaren, son futur mari et, accessoirement, aussi futur manager des Sex Pistols. Animés par le même désir de rompre avec le mouvement « Peace and Love », le duo lance la boutique SEX sur King’s Road à Londres en 1976. C’est ici que les deux enfants terribles posent les bases d’un style nouveau, le PUNK, index et petit doigt en l’air. Avec ses looks porn et SM friendly en vitrine, la boutique se fait repérer plus vite que prévu. Parmi les clients de la boutique des ados à la recherche de sensations fortes, des passionnés de fétichisme, des travailleurs du sexe, des queens de la mode hardcore, … bref un joyeux noyau dure de ce qui deviendra l’épicentre du punk à Londres. Malcolm voit dans ce mouvement une manière de diffuser ses idées situationnistes et d’appliquer les préceptes du philosophe français Guy Debord. Quant à Vivienne, elle embrasse ce mouvement de liberté à la fois contestataire et provocateur comme une occasion pour définir la mode du « No Future », en rupture avec l’esthétique de hippie des décennies précédentes. Alors que les Sex Pistols s’impose comme le groupe phare des late 70s, leur notoriété permet à Lady Vi de s’exprimer à travers eux : chemises en toile de parachute, confectionnées avec des légendes tirées des romans d’Alex Trocchi sur la poitrine, T-shirts aux slogans provocateurs ou encore accessoires fétichistes, … les trois membres du groupe punk-rock sont les parfaites égéries de la créatrice britannique bien partie pour bâtir un empire.