L’effet “Cool Britannia”
Elles sont emblématiques des indécrottables Y2K, ont contribué à forger la silhouette de ces années et infusent aujourd’hui une autre tendance, celle des “ugly shoes” totalement assumées, entrainant dans sa quête des hauts sommets d’autres godasses qui ont bercé nos sweet 90’s-00’s, Doc Martn’s, No Name ou encore Converse. On vous parle évidemment des Buffalo shoes, une belle invention allemande après celles de Birkenstock, qui — qu’on y adhère ou pas — réveille forcément en nous une nostalgie folle. Démocratisées par les iconiques Spice Girls, ces baskets compensées emblématiques du mouvement pop culturel Cool Britannia, connaissent régulièrement de nouveaux pics de notoriété depuis les années 90. Hyper bariolées et colorées, les Buffalo sont le pire cauchemar des parents (l’un des slogans de la marque a été #notliked). Comme le rappelle le média anglais Sleek magazine, dans son article intitulé “How Buffalos Came to be The Shoes For Our Uncertain Times” publié en 2019, les Buffalo sont “anti-fashion”, “anti-establishment”, et s’inscrivent dans « une idéologie non-conformiste ». En portant ces chaussures défiant les lois du bon goût établi (et de la gravité), on formule le “désir de se libérer des modes” tout comme un “rejet de la structure de pouvoir actuelle”. Rebelles jusqu’au bout des semelles, CQFD. Et pour cause, les chaussures compensées ont toujours baigné dans les sous-cultures, véritables vecteurs d’identités : hippies, punks, ravers, goths qui ne jurent que par la marque New Rock…