Bonus : les prix du public
Yoshiokubo, spin master
Avec Yoshio Kubo, on s’attend toujours à une surprise et à être déstabilisé. Cette saison, ce créateur roi de l’entertainment a fusionné défilé et performance de breakdance, transformant le Shibuya Hikarie Hall A en véritable arène. Présenté par le commentateur KENTARAW, l’événement mettait en scène un battle entre deux crews locaux de renom : XII After Ours, mené par Shigekix, et FOUND NATION, multi-titrés mondiaux. L’expérience immersive brouillait la frontière entre mode et spectacle vivant. Difficile parfois de savoir où poser les yeux, tant les danseurs impressionnaient par leur virtuosité. Mais c’est justement dans cette intensité que la collection trouvait son sens : les vêtements, portés par les breakers eux-mêmes, accompagnaient chaque spin, chaque salto, sans jamais entraver le mouvement. Ampleurs, fronces, motifs signatures : la coupe devenait ici un véritable outil de performance, au-delà de l’apparat. Une démonstration de force qui rappelait qu’au cœur de la démarche de Kubo, il y a toujours cette volonté de lier le vêtement à la vie en mouvement.
FDMTL’s Blue notes
Pour ses vingt ans, FDMTL confirme son statut de maître de l’indigo japonais. Fondée en 2005 par Gaku Tsuyoshi, la marque s’est construite sur une idée simple mais exigeante : créer des vêtements auxquels on s’attache davantage à mesure qu’on les porte. Refusant tout compromis, Tsuyoshi développe depuis deux décennies un vestiaire où le denim, le patchwork et l’art du vieillissement deviennent langage. Sa nouvelle collection, intitulée “Echo of []”, revient aux fondamentaux : déconstruire puis recomposer les patrons de vestes et de pantalons pour faire naître des formes inédites. Vingt années passées à perfectionner un langage textile unique, et à prouver que l’indigo n’est pas une couleur, mais une histoire en mouvement. La présentation s’est doublée d’un concert live du groupe Ichikoro, transformant le défilé en performance immersive.