Chaque année, c’est la même chose. Alors qu’elle pourrait se donner un peu le temps de respirer et de prôner la paresse et l’oisiveté pendant ce temps mort qu’est normalement le mois de mai, la mode préfère continuer à nous en mettre plein la vue avec des défilés croisière spectaculaires qui viennent remplir un calendrier déjà pourtant bien rempli.
Peu importe, car finalement c’est ça la mode. Le toujours plus. L’opulence. La démesure. Alors, Yolo comme dirait l’autre. Et cet état d’esprit, ça commence avec Chanel qui une fois de plus a vu les choses en grand avec un défilé cruise 2024 organisé aux Paramount studios à Los Angeles (it’s giving glam hoolywoodien, industrie de l’entertainment et gros contrats). Un choix qui n’est pas anodin et même plutôt logique quand on sait qu’1931, à la demande du producteur de cinéma américain Samuel Goldwyn, c’est Gabrielle Chanel elle-même qui a quitté Paris pour Los Angeles afin de dessiner les costumes des films que Goldwyn avait commandé à la United Artists : “Palmy Days”, “Tonight or Never” et “The Greeks Had a Word for Them”.
Voilà, maintenant vous savez l’histoire qui lie Chanel à la cité des anges. Ça vous fait une belle jambe, hein ? Ça tombe bien puisque dans cette collection croisière 2024, il va falloir en montrer de la gambette. En témoignent les shorts, les jupes, les maillots de bain… Récap’ en 5 points de cette collection cruise 2024 qui respire le soleil angelino et l’opulence californienne.
1. LE SYNDROME DE LA VALLEY GIRL
Si on se tape 12 heures de vol pour aller jusqu’à Los Angeles, autant s’amuser des clichés qui lui sont associés, comme celui de la Valley Girl par exemple. Ici Virginie Viard s’est fait un malin plaisir à revisiter le vestiaire de cette figure iconique connue pour être une jeune femme américaine caractérisée par sa manière de parler (une forme exagérée de l’anglais de Californie appelé Valleyspeak) et son caractère excentrique, égocentrique, hédoniste, consumériste. Bonus Stéphane Bern : l’expression “Valley girl” est apparue dans les années 1980. Elle décrivait à l’origine les jeunes filles américaines issues des classes moyennes et aisées qui vivaient dans les cités-dortoirs de la vallée de San Fernando, dans la banlieue de Los Angeles en Californie.