1. Le bal des débutant·e·s
Demna pour Gucci
Après quelques saisons d’errance artistique, Gucci frappe un grand coup avec l’arrivée de Demna. Très attendu, le designer, arrivé seulement aux manettes il ya quelques semaines, a pris tout le monde par surprise avec une collection pilote (la première “vraie” collection sera pour la saison prochaine) lancée via un lookbook mais surtout, un film de 35 minutes, “The Tiger”, co-réalisé par Spike Jonze et Halina Reijn, avec un parterre de stars au casting, pour rejouer une famille dysfonctionnelle mais dévouée à sa maison, plus “Succession” que “House of Gucci”. Outre l’aspect com’ hyper réussi, Demna pose en creux les bases de son travail chez Gucci : les paradoxes de la création, conjuguer la passion et nourrir la bête commerciale. Côté looks, pour cette première prise en main, on retient les monogrammes en all over, les épaules arrondies mais aussi le travail de matières comme le full croco noir, le bombers serpent, la fourrure tigre sexy. Cuntissimo !
Louise Trotter pour Bottega Veneta
Chez Bottega Veneta aussi, c’était la rentrée pour Louise Trotter. Et sa première collection impressionne par la facilité avec laquelle elle s’empare des codes de la maison : que ce soit avec les bons détails comme les cols en cuir tressé déclinés sur les manteaux, le travail de matières qu’on a envie de toucher tout le temps – plumes légères ou appliquées, ou la recherche de nouvelles textures prêtes à shiner au max comme ses incroyables jupes et sweats en fibre de verre recyclé (33), plus brillants que notre avenir. Un mix entre coolitude et sensorialité qui laisse présager le meilleur pour la suite.
Simone Bellotti pour Jil Sander
Après un temps chez Bally, Simone Bellotti s’installe chez Jil Sander. Pour cette première collection, l’ambiance est aux silhouettes pures, strictes et douces à la fois. Des couleurs franches – bleu klein, rouge, noir, blanc – adoucies par des touches de rose pâle, jaune beige, argenté, et des lignes graphiques à la Mondrian. De la rigueur donc, qui ravira ceux qui aiment la vie bien dégagée derrière les oreilles, heureusement débridée par des détails sexy, comme du cut out, en diagonale sur les jupes, les hanches ou les bustes arrondis ou des touches de transparence voire même de robe en plastique fleuri.
Dario Vitale pour Versace
Alerte arrivée ! Puisque Donatella vit sa meilleure vie loin des podiums, c’est au tour de Dario Vitale de prendre les rênes de la mythique maison à la méduse. Au programme : une vibe 80s, toute en costumes oversize à la Miami Vice, réf au Pop Art Wharolien, boucles de ceinture clinquantes, escarpins avec des chaussettes, et du cuir dans tous ses états (croco, rayé, sans manches, à zigzag…). Le moodboard ? Du sexy avec des tops échancrés sur les flancs, une explosion de couleurs saturées comme un vieux clip MTV mais aussi les pubs Versace Couture du passage aux années 90. De quoi assurer l’héritage en beauté ? A suivre.