Mixte Magazine

Si vous êtes allé.e faire un tour récemment dans le nouveau flagship store de Balenciaga à New York, vous avez sûrement dû avoir une preview flippante d’Halloween. Entre deux cabines et deux étalages, la marque vient d’y installer des mannequins 3D hyper-réalistes. Quelque part entre le glauque et le fascinant, ils sont les répliques parfaites de vrais mannequins, cette fois, qui ont déjà défilé pour la marque. Pas étonnant pour Demna Gvasalia qui s’amuse toujours, depuis son arrivée à la tête de Balenciaga, à brouiller les codes esthétiques du l’industrie du luxe et du prêt-à-porter.

L’histoire pourrait s’arrêter là et n’être encore qu’un trolling du créateur, sauf que la tendance du mannequin de vitrine semble vraiment prendre au point de devenir le nouvel accessoire indispensable de la saison. Lors de la dernière Fashion Week parisienne, le créateur chinois Yang Li a projeté des mannequins 3D virtuels sur les murs de la Gaîté Lyrique. Un peu plus tôt dans le Fashion Month, c’est à New York que le mannequin a vraiment fait son grand retour en étant l’élément principal de décoration du set design de la soirée de lancement de la collaboration entre Alexander Wang et Bvlgari. Organisé dans un ancien centre commercial abandonné, l’event avait même volontairement placé le photocall devant une horde de mannequins avec des poses à faire pâlir n’importe quel vogueur de ballroom. Mais une tendance mode ne pourrait être qualifiée de telle sans que la famille Kardashian ne se l’approprie. Pour le récent lancement de Kardashian Kloset, leur propre site internet de revente de vêtements qu’elles ont déjà portés (et dont elles ne veulent plus), les soeurs Kardashian ont fait porter leurs pièces à des mannequins tout droit sortis d’un visual merchandising de Pimkie au centre commercial de Vélizy en 2003. Et là, bizzarement, ça marche un peu moins bien.