Final du défilé Prada automne-hiver 24/25

Désertée par de nombreux habitués tels que Valentino ou Etro, la Fashion Week de Milan version format court a néanmoins réussi à marquer les esprits avec notamment la première collection Homme de Sabato de Sarno pour Gucci et l’entrée au calendrier officiel de la marque Stone Island.

1. Notre podium milanais
Gucci FW 24/25

Le sex appeal de Gucci
Loin de la fantaisie d’Alessandro Michele, Sabato de Sarno réaffirme son goût pour les lignes pures et les coupes franches. Dans la lignée de sa première collection pour femme, on retrouve cette ambiance hot propre aux années Tom Ford. Les cravates fines comme des foulards ornés du mors de la maison qui serrent le cou, les gants en cuir assorties au sac Jackie et les marcels loose qui dévoilent les pectoraux, sont autant de détails erotico-mode qui font (re)monter les températures.

Prada FW 24/25

L’employé du mois de Prada
Dans son open space qui se transforme en paysage naturel, Prada a remis au cœur de sa collection, le tailoring bien carré ainsi que des bonnets de bain et des sandales en cuir. Ces accessoires viennent percer à jour la réelle intention de Miuccia Prada : rappeler la dichotomie entre le monde du travail et notre besoin de se reconnecter à la nature. Résultat : l’employé du mois est carré mais sait s’égarer sur les sentiers et pourquoi pas piquer une tête.

JW Anderson FW 24/25

Le fantasque de JW Anderson
Il y a du sexe dans l’air aussi chez JW Anderson. Inspiré par le film de Kubrick, Eyes Wide Shut, le créateur y a infusé sa propre vision toujours teinté de second degré. Un pull chat ou des noeuds de paquet cadeau qui font office de broche, certes la pâte Anderson est bien là mais ce qui nous excite le plus sont sûrement ces paires de collants mixtes, portées sans bas.

2. Chaud bouillant
Zegna, Federico Cina, Neil Barrett, Giorgio Armani FW 24/25

Malgré la hausse des températures, la fashion week milanaise a fait la part belle aux matières chaudes et confortables. Si le défilé Zegna intitulé “Dans l’Oasis du cachemire, remodeler la matière, remodeler la forme”, affiche clairement la couleur et la matière avec des jeux de superpositions de cachemire, chez Giorgio Armani on favorise la laine. Déclinée sur des coupes amples (pantalons, vestes et cabans), il s’agit là de prôner le confort absolu. Idem chez Federico Cina où les laines recyclées comportent du cachemire mais aussi du nylon, de l’alpaga ou encore du chanvre pour donner des silhouettes moelleuses et chez Neil Barrett où la laine de luxe et le tweed semblent douillets AF.

3. Parties de jambes à l’air
JW Anderson, Fendi, MSGM FW24/25

Il n’y a pas que chez la femme où il faut faire court. Entre les micro shorts scintillants chez MSGM et les collants fins chez JW Anderson, les jambes se dévoilent tout en souplesse. Pour les frileux, on regarde du côté de chez Fendi où les pantacourts larges prennent des airs de jupe-culotte. Associés à des bottes ou à des chaussettes hautes, ils laissent entrevoir une partie des mollets tout en subtilité.

4. Back to workwear
K-Way, Prada, Jordan Luca FW24/25

Pour cette nouvelle collection Prada signée Miuccia Prada et Raf Simons, tout était dit dans l’invitation : une cravate. Un catwalk transformé en open space géant, des sièges de bureau, et des ordis, l’ambiance était studieuse tout autant que les chemises, les costumes et les cravates impeccables. Chez Jordan Luca, la cravate avait aussi son importance tandis qu’au fur et à mesure du défilé les costumes étaient remplacés par des vestes en cuir et des hoodies. Même chez K-Way, roi de l’outdoor, le fameux coupe-vent a été transformé en corset et en jupe-crayon pour accompagner le combo chemise-cravate. Il va falloir bosser.

5. Les shows wahou
Dsquared2 et Stone Island FW24/25

Si la semaine de la mode milanaise fut plutôt calme, il est important de saluer le show enterainement de Dsquared2 où les mannequins traversaient une cabine qui changeait leur look en une seconde. Un subterfuge permis par le casting uniquement composé de paires de jumeaux.elles. Le show Stone Island – qui était le tout premier dans le calendrier officiel – a également pris le parti du défilé spectacle. Les mannequins installés sur un immense échafaudage sont restés statiques (ambiance les fausses statues dans la rue), une prestation poussant à la perplexité mais qui fut son effet.