C’est surtout chez Louis Vuitton que les invités ont été transportés dans un monde assez particulier, avec le show le plus étrange produit jusqu’ici par Nicolas Ghesquière. Alors que sur un écran géant la chanteuse Sophie chantait une version remixée et ralentie de son titre “It’s Okay to cry” (on a pleuré, merci), une horde de femmes post-seventies psychédéliques à la démarche militaire a envahi l’espace habillée tour à tour de chemisier à volants, top à sequins, platform boots ou pantalons flare dans une ambiance mélangeant l’inquiétant et le rêve.
Quelques jours auparavant, c’est Julien Dossena qui avait créé la surprise chez Paco Rabanne en étant l’un des premiers à faire un grand doigt d’honneur à la tendance dystopique en diffusant un message idéaliste avec une collection inspirée de cette période enchantée qu’est la fin des années 60. Résultat, on a eu droit à une déferlante de paillettes, robes à pois, imprimés floraux, énorme coeur rouge brodé sur le devant, arcs-en-ciel, papillons, dentelles liberty et pâquerettes distillées dans la laine et le métal… C’est comme si on s’était pris un bukkake de bisounours en pleine tête et franchement, ça fait du bien.