Si vous suivez un peu la mode et l’histoire de Saint Laurent, vous vous rendrez vite compte que la nouvelle collection homme SS24 créée par Anthony Vaccarello pour la maison française ressemble étrangement à celle de l’automne-hiver 2023/24 présentée pour la femme en février dernier à Paris. Du tailoring, des vestes de costumes aux grandes épaules, du flou, du drapé, de la mousseline de soie, du satin, et beaucoup de peau dévoilée… Des éléments et codes vestimentaires a priori féminin que le directeur artistique a choisi de transporter au vestiaire masculin. Le tout avec pour référence majeure “Un Chant d’Amour” réalisé par l’écrivain Jean Genet en 1950 : un court-métrage en noir et blanc pensé comme une ode la sensualité autant qu’à la criminalité et dont Vaccarello avait partagé un extrait sur ses réseaux sociaux quelques jours avant la tenue du défilé à Berlin.
« J’ai commencé à construire la collection autour des formes des femmes maintenant portées par les hommes », a déclaré Vaccarello. Une façon pour le créateur de commencer avec quelque chose de très classique pour finir par jouer avec les codes de la masculinité. Résultat, la conception de la collection est réfléchie, concise, soucieuse avec des silhouettes douces, légères et sensuelles composées de tailleurs, de flou, de chemises drapées, de débardeurs en satin avec décolletés profonds, de motifs à pois ou léopard, de pantalons hauts, droits et étroits à la taille et de bottines à talons. Une sorte de chic androgyne appliqué à la figure masucline et dont seul Saint Laurent à le secret. Récap en 5 points des éléments à retenir de ce show où l’homme est finalement devenu une femme comme les autres.
1. Female power-dressing (but make it “mec”)
D’habitude réservées et associées à la figure de la working girl des 80’s en pleine crise d’empowerment, les vestes de costumes aux épaules XXL ont ici habillé les mannequins hommes, leur donnant une sorte d’allure agenre ultra badass. On point.