A l’occasion de son 70e anniversaire Moncler a laissé carte blanche à 7 designers pour réinterpréter chacun à leur manière l’iconique veste Maya. Alors que la marque dévoilait ce mercredi 23 novembre le dernier modèle de la veste Maya signé Pharrell Williams, Mixte revient sur ces 7 collaborations inédites.

Le 24 septembre dernier, Moncler donnait le coup de départ de 70 jours de célébrations à l’occasion des 70 ans de la griffe italienne avec une performance artistique réalisée par le chorégraphe français Sadeck Berrabah à Milan. Un birthday très special placé sous le signe de la créativité puisque la griffe italienne dévoilait un tout nouveau design de son iconique veste Maya habillé d’un logo commémoratif – un symbole infini intégrant les emblématiques coq et montagne et le chiffre 70 – ainsi que de nouveaux coloris. Mais ce n’est pas tout, la marque annonçait également une collaboration inédite avec 7 designers proches de la marque, invités à réimaginer la veste Maya dont chaque version serait dévoilée dans une série de lancements hebdomadaires dès le 15 octobre. Parmi les invités, Rick Owens, Pierpaolo Piccioli, Giambattista Valli, Thom Brown,… dont chaque version de la veste Maya a été incarnée par une figure forte (la DJ et productrice de musique transgenre Honey Dijon pour Giambattista Valli, par exemple) et immortalisée par le photographe Platon. En bref, un programme aussi luxueux qu’ambitieux et parfaitement exécuter par Moncler qui témoigne de sa à réinventer ses produits basiques tout en restant fidèle à ses valeurs et à (très) bien s’entourer…

Moncler Maya by Palm Angels

 

C’est en 2011 que le milanais Francesco Ragazzi lance Palm Angels sous forme de documentaire photographique sur la culture du skate à Los Angeles. Le projet évolue jusqu’à la publication en 2014 d’un livre puis devient une ligne de prêt-à-porter en 2015. Palm Angels réinterprète les cultures et sous-cultures américaines du point de vue de son fondateur, italien, mélangeant son amour pour la confection et sa passion pour les textiles et utilisant les vêtements comme symboles d’identité culturelle. Palms Angel fusionne des codes vestimentaires intemporels avec des jeux de matières tout en jouant des codes de la pop culture américaine. Francesco Ragazzi a posé un regard futuriste sur le modèle Maya de Moncler en recouvrant de fibres optiques lumineuses et en lui apposant un patch Moncler Palm Angels Feltrino, placés respectivement sur le dos et sur la poitrine de la veste. « Je ne cesse jamais de penser au futur. Il est fascinant d’imaginer ce qui arrivera et d’une certaine façon, l’anticiper. Ce projet reflète cet état d’esprit. » C’est la top modèle venue du froid Elsa Hosk, qui porte merveilleusement bien le modèle Maya revisité par Palm Angels.

Elsa Hosk porte la veste Moncler Maya réinterprétée par Palm Angels. Image @Platon
Moncler Maya by Thom Browne

 

Créateur américain qu’on ne présente plus, Thom Browne a commencé son activité modestement avec cinq costumes dans une petite boutique exclusivement sur prise de rendez-vous dans West Village à New York. Il faut croire que ces rdv étaient un succès, car, deux ans plus tard, Thom Browne lançait sa marque de prêt-à-porter et accessoires masculins (2003), qu’il étendra au vestiaire féminin en 2011. Aujourd’hui, on lui attribue volontiers le génie d’avoir repensé et modernisé l’uniforme. Il est également très attendu à chaque semaine de la mode new yorkaise pour ses défilés conceptuels et atypiques dont les thèmes et décors dramatiques suscitent toujours une réflexion. Incarnée ici sur les épaules de l’acteur Lee Pace, le modèle Maya tel qu’imaginé par Thom Browne est formel et à la fois unique. Fabriquée en flanelle d’Angleterre et en nylon laqué avec un effet de collage unique, la veste Maya de Thom Browne est la parfaite synthèse du style Thom Browne.

Lee Pace porte la veste Moncler Maya réinterprétée par Thom Browne. Image @Platon
Moncler Maya by FRGMT

 

FRGMT est le dernier projet monté par le parrain du streetwear japonais et (ultra) prolifique Hiroshi Fujiwara. Passionné par la culture et la musique hip hop, Hiroshi a vécu à Tokyo, Londres, New York, avant de revenir vivre au pays du Soleil Levant où il est le premier à passer des disques de hip hop dans les clubs japonais. Il est à l’origine de deux labels de prêt-à-porter streetwear : Goodenough et FRGMT, le petit dernier. Fidèle à son esthétique minimaliste, le designer japonais a dévoilé le 29 octobre dernier une création en monochrome noire laqué à manches en nylon mat. « J’ai interprété la veste Maya complétement noire et repensé entièrement sa construction, tout en gardant sa silhouette classique. Il s’agissait d’honorer et redéfinir une pièce intemporelle. », a déclaré Hiroshi Fujiwara qui a choisi la légende du BMX Nigel Sylvester pour porter sa création.

Nigel Sylvester porte la veste Moncler Maya réinterprétée par Hiroshi Fujiwara. Image @Platon
Moncler Maya by Rick Owens

 

Le designer américain Rick Owens, inventeur du style « glamour meets grunge », a lancé sa marque éponyme à Los Angeles en 1994 avant de s’installer à Paris en 2003. Au delà de ses talents de créateur de mode, il est l’auteur de 6 ouvrages et à l’origine de l’exposition « Subhuman Inhuman Superhuman » qui a eu lieu en 2017 à la Triennale de Milan. Ses créations minimalistes et ses défilés flirtant avec une certaine idée de la fin du monde, lui ont valu plusieurs distinctions. La dernière, décernée par le WWD Honors Awards en 2021, l’a promu designer de mode pour femme de l’année. Owens offre ici une dimension architecturale à la veste Maya, en présentant une ligne d’épaule retravaillée et exagérée. « J’ai intégré des épaules matelassées architecturales à la veste. Ce travail est une référence aux épaules qui sont symboliquement destinées à supporter le poids du monde contemporain. », précise le designer américain, qui a choisi naturellement son épouse et muse de toujours, Michèle Lamy, pour incarner sa création. « Michèle représente le fondement intime, le passé, le présent et le futur de mon inspiration. Son élégance brute et sans filtre a toujours été l’une de mes étoiles directrices. »

Michèle Lamy porte la veste Moncler Maya réinterprétée par Rick Owens . Image @Platon
Moncler Maya by Giambattista Valli

 

Le créateur romain, né dans la chaleur de l’été 1966, est passé par les bancs du Liceo, de l’Institut Européen du Design à Rome et de la Central Saint Martins à Londres, puis chez Fendi, Krizia et Ungaro avant de créer sa griffe éponyme. Amoureux de sa terre natale et des figures mythiques de la culturelle italienne que sont Claudia Cardinale, Marella Agnelli et Simonetta Fabiani, on lui vaut d’avoir ressuscité le glamour italien. Avec le savoir-faire et le sens du raffinement qui le caractérise, Giambattista Valli a apporté sa touche en brodant des plumes sur sa version de la veste Moncler Maya. « Les plumes me sont rapidement venues à l’esprit car elles sont l’élément commun de mon esthétique et de l’ADN de Moncler. Je ne les vois pas comme des ornements, mais comme un matériau capable de flotter dans l’espace. », explique le designer qui a choisi de figures féminines pour incarner sa création : Bianca Brandolini et Honey Dijon. « Elles représentent toutes les deux la féminité, qu’elles expriment et subliment à leur manière », dis Giambattista au sujet de ses muses.

Bianca Brandolini et Honey Dijon portent la veste Moncler Maya réinterprétée par Giambattista Villa. Image @Platon
Moncler Maya by Pierpaolo Piccioli

 

Véritable pape de la mode, Pierpaolo Piccioli a à son actif plus de vingt ans chez Valentino, d’abord aux accessoires, puis en tant que codirecteur artistique avec Maria Grazia Chiuri dès 2008, avant d’assurer seul la création à partir de 2016. Le maestro Piccioli a réussi à créer un véritable culte autour de la maison italienne grâce à un style unique mêlant patrimoine et avant-garde. Pour Moncler, a Piccioli dévoile une version couture mais décontractée de la mythique Maya, fusion de son esthétique couture avec l’ADN dynamique de la marque. « J’ai imaginé une veste confortable et décontractée en nylon laqué. Les carrés rembourrés sont profilés dans le même tissu, et reliés entre eux par des nœuds conçus à la main. Je suis fasciné par le travail des vêtements d’extérieur qui mêlent performance et style. » explique le designer, qui a choisi la top star des 90s Kirsten McMenamy pour incarner la veste dans la campagne. « Kirsten est une artiste et une interprète : elle est née pour la scène. Son aura versatile imprègne l’atmosphère de son énergie contagieuse et rend notre travail, non seulement axé sur la qualité, drôle et unique. »

Kristen McMenamy porte la veste Moncler Maya réinterprétée par Pierpaolo Piccioli. Image @Platon
Moncler Maya by Pharrell Wlliams

 

Dernier créateur a dévoilé son interprétation de la Maya ce mercredi 23 novembre et artiste aux multiples talents, Pharrell Williams a été récompensé, entre autres, par 13 Grammy Awards dont celui de producteur de l’année qu’il a obtenu à 4 reprises. Philanthrope, l’interprète de « Happy » est aussi à l’origine de YELLOW, un organisme à but non lucratif qui oeuvre pour égaliser les chances des populations jeunes à réaliser leur potentiel par l’éducation, et de Black Ambition, une ONG qui offre une passerelle vers le succès aux entrepreneurs noirs et latinx. Les américains lui doivent également plusieurs festivals qui ont pour but de célébrer l’art et la culture. En tant que designer de mode, il a fondé deux labels, Billionaire Boys Club et Ice Cream, et collabore régulièrement avec des marques telles que Bionic Yarn, Adidas, Chanel et Richard Mille. Pharrell a dévoilé une veste maya entièrement conçue en caoutchouc, habillée du logo en relief. Clin d’oeil à son premier amour, la musique, il a choisi le rappeur Tobe Ngwigwde pour incarner sa création. « Je suis un grand fan de Tobe, et de la façon dont il combine la musique et la mode pour créer son propre style unique. C’est la seule personne que je connaisse capable de porter une veste en caoutchouc et de la rendre encore plus belle. », explique l’artiste pluridisciplinaire.

Tobe Nwigwe porte la veste Moncler Maya réinterprétée par Pharrell Williams. Image @Platon