Transmissions et inspirations : des mondes imaginaires
Au milieu des centaines de pièces de designers européens·nes ornées de motifs et de broderies inspirées de multiples cultures, il est difficile de ne pas voir poindre le spectre de l’appropriation culturelle. C’est le sujet qu’aborde naturellement la troisième section de l’exposition. Valentino, Dior, Gucci, Dolce & Gabbana, nombreuses sont les marques de mode à avoir essuyé des tollés ces dernières années, fautes de ne pas bien saisir les enjeux de l’appropriation culturelle. Où se situe la limite entre inspiration et pillage ? Les broderies, motifs et autres techniques propres à une culture et à une communauté doivent-ils être protégés, labellisés et soumis à un droit d’auteur ? Comment perpétuer la transmission et la patrimonialisation des savoir-faire sans les dénaturer lorsqu’ils sont sortis de leur contexte d’origine ? “Fashion Folklore” souligne la légitimité de ces questions, et tente d’y apporter des éléments de réponses, en mettant, par exemple, l’accent sur de l’existence de collections de designers réalisées en réelle collaboration avec les artisans·nes de certaines communautés.
Fashion Folklore Week d’inauguration
Enfin, pour lancer cette expo pas comme les autres, le Mucem a vu les choses en grand avec une « Fashion Folklore Week », du 11 au 16 juillet. Le musée organise durant cette semaine de nombreuses activités pour jouer et rêver avec l’univers de la mode : une soirée de cinéma à la belle étoile en hommage à Yves Saint Laurent, des ateliers de création tous publics, des performances artistiques, et, pour finir en beauté : un bal de voguing animé par Vinii Revlon.
“ Fashion Folklore, Costumes populaires et Haute Couture “, du 12 juillet au 6 novembre au Mucem, 1 Esp. J4, 13002 Marseille, ouvert du mercredi au lundi de 10h à 19h.