Au fil des ans et de ses recherches, Lilise a acquis une solide expertise dans l’étude des cultures et des sous-cultures vestimentaires de sa ville. Pour Lilise, le quartier de Koenji se démarque par habitant·e·s de qui ne cherchent pas à se montrer, contrairement à cell.eux d’Harajuku, où beaucoup travaillent leur style dans le seul but d’être pris.e.s en photo. Un soir, l’idée de photographier les acteur·ice·s de cette scène alternative lui est venue, ou plutôt, lui a été soufflée : « J’étais au Rotary en train d’écouter un·e ami·e jouer de la guitare, quand la personne à côté de moi s’est soudain exclamée : « si seulement il y avait un Koenji Fashion Snap ! » Je ne connaissais pas cette personne, mais j’ai eu une révélation ! Alors, à 3 heures du matin, je lui ai emprunté son vélo et je suis partie chercher mon appareil photo et un magazine FRUiTS. Je n’ai pas réfléchi, j’ai commencé à prendre des photos. Ce n’est même pas mon idée, elle est venue du chaos du Rotary. », raconte Lilise qui a pris cette remarque au pied de la lettre et a créé @koenjifashionsnap, ce qu’elle appelle en souriant un « FRUiTS by night ». Ce compte est d’abord une source d’inspiration pour l’écriture de ses pièces, mais elle considère essentiel de continuer cette documentation car elle a constaté que les différentes communautés et générations présentes sur la place ne communiquent pas nécessairement entre elles. Grâce à la mode et à son compte Instagram, elle espère créer un espace de rencontre.